Retour sur la Liga saison 2010 2011
On a sûrement tout dit sur le Barça, son style, ses joueurs, ses trois dieux, son maillot, son sponsor… Alors passons…
Mourinho, l’amuse-gueule
Il était l’arme anti-Barça. Recruté à grand frais par Flo Perez (8 millions d’euros, au moins), il avait pour consigne de mettre à mal l’hégémonie blaugrana sur le jeu et l’Europe.
L’Atleti tube…
Madrid, extérieur nuit. Les matelassiers, loosers parmi les loosers, ont une fois de plus défrayé la chronique. Forts d’un effectif comptant parmi les plus étoffés, les Colchoneros ont joué d’inconstance. En dépit d’une victoire (3-1 face à Villareal et d’un nul (1-1) à Valence, l’Atletico a systématiquement perdu tous ses grands matches.
Quelques stars sur le déclin ou déjà mortes, des salaires exhubérants, des promesses non tenues, Enrique Ortiz, président mégalo, a finalement coulé un club qu’il voulait voir s’élever, jusqu’à le quitter en toute fin de saison, une fois la relégation actée.
Avec Nelson Valdez, Trézeguet ou Royston Drenthe, tout avait bien commencé, lorsque le Paraguayens trompa deux fois Valdès au Camp Nou. Ce succès de la 2e journée trompa tout son monde. L’attaquant français, lui, s’était pourtant montré bien optimiste, à son arrivée : « Nous sommes une bonne équipe, un groupe soudé et nous voulons réaliser une belle saison. Je viens ici pour gagner et je pense qu’il y a moyen de faire quelque chose d’intéressant avec cette équipe dans la Liga ».
Emargeant à 2,5 millions d’euros par an, il ne pouvait penser autrement. Une clause lui permettait de quitter le club en cas de relégation. La confiance régnait… Sifflés, insultés, les joueurs ont tous ramassé, lors de leur dernière sortie à Majorque (2-2) synonyme de relégation.
Même Trézegol, meilleur buteur mais traité de « fils de p… » d’après Marca. Endetté à hauteur de 35 millions d’euros, Hercules Alicante pourrait se voir indiquer la porte de sortie vers la troisième division.
Non payé depuis le mois de novembre, Drenthe préféra, lui, se payer une petite grève d’entraînement en début d’année. Soutenant un « manque de confiance envers la presse » pour se justifier de ses actes, Drenthe reprendra le chemin des pelouses peu après, manifestant alors « son avis de travailler pour montrer ce que [je] vaux ».
Un incident qui n’est pas passé inaperçu chez les supporters, glorifiant l’inqualifiable de quolibets en tous genres : « Mercenaire » ou « batard » étaient devenus à la mode, à Alicante…
Pour 25 millions, un cheikh répondant du doux patronyme d’Abdallah Ben Nasser Al-Thani s’est acheté Malaga, club surendetté, en mai 2010, lui qui passait ses vacances sur la Costa Brava. 60 millions d’euros d’investissements plus tard, Malaga postule au rang d’européen convaincu.
Tout a commencé avec Manu Pellegrini, chilien à succès du Villareal, passé au rouleau compresseur du Real. Venu en remplacement de Jesualdo Ferreira en novembre dernier, il a mené le club vers une seconde moitiué de saison plus tranquille – « je n’avais rien à perdre et j’ai gagné partout où je suis passé ». Il passa ainsi d’un salaire à 5,5 millions au Real à 3 millions en Andalousie. Pas un grand pas en avant en soi, sinon un pari.
Six mois plus tard, un maintien acquis assez aisément grâce notamment à Salomon Rondon (14 buts) et Julio Baptista (arrivé au mercato, 9 buts en 11 matches), les investissements se poursuivent avec Mathijsen, Van Nistelrooy, Joaquin et Toulalan en attendant plus.
Ses 75 millions d’euros de budget lui confèrent le statut de 6e puissance du pays et il n’est pas anodin de le voir s’ébrouer sur le marché des transferts. La cible envisagée à ce jour ? Drogba, que Malaga veut associer à Van Nistelrooy. Fi, donc, des deux pointes existantes et de Diego Buonanotte, fraîchement démoulé de River Plate. Y’aura-t-il de la place pour tout le monde ? Sans Coupe d’Europe ? Et un petit club peut-il franchir le cap qui le sépare des très grands en quelques mois à peine ?
Et encore… La chute du Super Depor, le faux match Valence – Real Madrid (3-6), le vrai match Barça – Real (5-0), Cristiano pichichi…